« Je voudrais d’emblée rappeler un nombre : 17 000 €. La générosité des personnels, enseignants-chercheurs et étudiants de l’université mais aussi celle de particuliers a montré un bel élan de solidarité envers les étudiants réfugiés, qui leur permettra de poursuivre leurs études à Strasbourg. Un dispositif d’accueil, mis en place dès l’automne 2015, avait permis de créer 75 places au sein du diplôme FLE, hébergé à l’Institut international des études françaises. Cent étudiants sont actuellement financés pour un cursus leur permettant d’acquérir la maîtrise du français, condition essentielle de leur insertion sociale et professionnelle. Il faut saluer l’engagement des donateurs qui sont les premiers financeurs, avec l’université, de ce dispositif de près de 90 000 € annuels, également soutenu par l’Eurométropole et l’Agence universitaire de la francophonie, mais assez peu par l’État. La position politique de la France sur la question des migrants fait débat. La réactivité de la communauté universitaire et de donateurs particuliers montre qu’une partie des Français est prête à dire que la France est toujours une terre d’accueil, à militer pour un accueil solidaire de ces populations qui ne peuvent pas vivre, étudier et chercher décemment dans leurs pays. Et il est important que l’accueil des migrants ne se limite pas à la question des étudiants mais s’ouvre aussi aux chercheurs : depuis janvier, grâce au programme PAUSE mis en place par le gouvernement et le Collège de France, un chercheur syrien en virologie peut poursuivre ses recherches à l’Université de Strasbourg. »