Construite en 1884 sous l’Empire allemand dans le cadre du nouveau campus de la Neustadt, la Serre de Bary tire son nom du professeur Anton de Bary, ancien enseignant-chercheur à l’Institut de botanique de Strasbourg. Elle a été conçue pour accueillir un pensionnaire exceptionnel : le Victoria regia, le nénuphar géant d’Amazonie, baptisé en l’honneur de la reine Victoria.
Avec son bassin circulaire de sept mètres de diamètre, la serre a permis à l’université de réussir ce que peu d’institutions académiques du XIXᵉ siècle ont accompli : la culture de cette plante spectaculaire dans un environnement contrôlé.
Malheureusement, la Serre de Bary a subi d’importants dégâts au fil du temps. En 1958, un violent orage de grêle a sérieusement endommagé la structure. Une restauration partielle a eu lieu en 1993, mais la fragilité du bâtiment subsiste. Aujourd’hui, elle est classée monument historique et c’est la seule serre encore debout dans le complexe du Jardin botanique. Ainsi, cela témoigne de son importance unique en France et en Europe, que l’on se doit de protéger !
Depuis le lancement du projet de sauvegarde, 330 dons ont été collectés, dont une trentaine en 2024 de la part de généreux donateurs particuliers. Grâce à cet élan de solidarité, des études préalables cruciales ont été financées pour planifier une restauration durable.
Parmi ces études, une analyse géotechnique a révélé un affaissement du bâtiment dû à l’instabilité du sol. Comprendre et traiter cette fragilité structurelle est indispensable pour garantir la pérennité de la serre et assurer la sécurité de son environnement.
La Serre de Bary représente bien plus qu’un monument historique : elle incarne la rencontre entre science, patrimoine, pédagogie et engagement citoyen. Grâce à la générosité des donateurs, une nouvelle étape vers sa renaissance a été franchie.
La Fondation continue à se mobiliser pour faire revivre ce lieu emblématique. Ensemble, œuvrons pour préserver ce joyau du patrimoine strasbourgeois.