« Projets de l'Université de Strasbourg

SigiAl – Sigillographie de l’Alsace

Un projet en sciences participatives

SigiAl est un projet de recherche participative élaboré en partenariat avec la Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace et différents dépôts d’archives implantés dans toute l’Alsace dans le but de numériser puis d’analyser les sceaux conservés dans la région.

La sigillographie ou l’étude de sceaux

À partir du XIIe siècle, l’usage des sceaux se diffuse dans l’ouest de l’Empire germanique, auquel l’Alsace appartenait. Il ne cesse de s’intensifier jusqu’au XVIe siècle et perdurera jusqu’à la Révolution française. Appendus au bas des documents juridiques, les sceaux avaient pour fonction de valider des actes (comme la signature dans nos usages contemporains) et devaient de ce fait représenter leur détenteur (ou « sigillant »).

Une empreinte de sceau est en effet une petite galette de cire sur laquelle ont été imprimés l’image et le court texte (avec un nom) par lequel le sigillant, qu’il soit un individu ou une institution, entendait s’afficher dans la société de son temps. Les sceaux sont par conséquent une source de premier plan pour l’histoire culturelle et notamment l’histoire des représentations sociales.

Grand sceau de la ville de Strasbourg – AVES, CH 28/608 (1315) – ©S. Rowe

 

Qu’est-ce que SigiAl ?

SigiAl fonctionne suivant les principes des sciences participatives qui associent des chercheurs professionnels et des bénévoles. Ces volontaires, aux profils très variés mais tous passionnés d’histoire locale et régionale, sont formés par nos soins tant sur le plan scientifique que pour la collecte et l’analyse des empreintes. Les chartes et leur(s) sceau(x) sont photographiés, mesurés et brièvement analysés par les bénévoles, avant d’être saisis sur la base de données publique SIGILLA (base numérique des sceaux conservés en France).

Cette opération de numérisation permet aussi bien aux chercheurs qu’aux amateurs d’histoire de consulter des données parfois difficilement accessibles, tout en replaçant ces objets patrimoniaux que sont les sceaux dans un ensemble d’informations historiques et documentaires à l’échelle nationale ou européenne (description du sceau, prosopographie du sigillant, analyse des armoiries, étude de la légende, comparaison avec les autres occurrences, etc.).

Le projet assure également la préservation, la sauvegarde et la diffusion d’un patrimoine pluriséculaire qui est très fragile. La numérisation et la mise à disposition des informations via internet rendront moins nécessaire la consultation directe des documents, avec les risques possibles de détérioration des sceaux que cette manipulation représente.

Un usage particulier des sceaux dans l’Alsace médiévale ?

Le projet entend répondre à une problématique scientifique : à partir des XIIe et surtout XIIIe siècles, les sociétés médiévales à l’échelle de l’Occident latin ont été touchées par le développement des sceaux, tant de personnes que d’institutions. Cette explosion de l’usage des sceaux est étroitement reliée à ce que les spécialistes appellent la «révolution de l’écrit».

Si ce cadre général est bien connu, en revanche les modalités de diffusion des sceaux sont encore mal étudiées. Ce n’est pas étonnant, puisque jusqu’au développement des outils numériques, la sigillographie était très largement descriptive et qualitative. Avec la base SIGILLA, qui entend recueillir toutes les empreintes connues d’un sceau donné, une étude quantitative à la fois des formes et de l’utilisation de ces sceaux est désormais possible.

Une approche inédite de la collecte des sceaux

Le nombre de sceaux conservés en Alsace n’est pas connu : il est certain qu’il y en a plusieurs dizaines de milliers (peut-être 50 000), dispersés sur l’ensemble du territoire, de Wissembourg à Altkirch. Le travail de collecte à mener est donc énorme, d’où l’intérêt d’un projet s’appuyant sur un réseau de volontaires répartis dans toute la région.

Les bénévoles se sont en outre avérés constituer de précieux atouts pour le projet grâce à leurs connaissances parfois très pointues de l’histoire et de la géographie locale, des familles nobles, grâce également à leur maîtrise du dialecte alsacien qui leur permet de comprendre les textes médiévaux… Ces compétences particulières contribuent fortement à la qualité des informations collectées et analysées.

Si le travail de collecte et la saisie des données peuvent être individuels, SigiAl a également une très forte dimension collective qui passe par les « journées de collecte », durant lesquelles des groupes d’une dizaine de volontaires accompagnés par un universitaire se rendent dans un des dépôts d’archives, et les « ateliers de saisie », qui permettent de traiter de la dimension plus numérique du projet en formant les volontaires aux bonnes pratiques de la saisie des informations dans la base SIGILLA. Ces moments collectifs sont l’occasion de discussions sur des points problématiques ou d’échanges sur les nouvelles trouvailles.

À quoi serviront vos dons ?

Vos dons participeront à financer :

  • Les frais de déplacement des bénévoles aux archives
  • La formation de nouveaux volontaires
  • Les repas des participants aux journées de collecte
  • L’achat de matériel pour la numérisation des sceaux
  • Contrats et vacations pour des étudiants chargés d’un fonds d’archives spécifiques

À propos du porteur du projet

Thomas Brunner est maître de conférences en histoire du Moyen Âge (Faculté des sciences historiques). Spécialiste de l’histoire des pratiques de l’écrit au Moyen Âge en milieu urbain aux XIIe-XIVe siècles entre Flandre et vallée du Rhin, il a consacré plusieurs études et des séminaires à l’étude des sceaux depuis 2017.

Le projet est porté par l’Unité de recherche 3400 ARCHE (Arts, civilisation et histoire de l’Europe). Entre fin 2019 et l’automne 2024, SigiAl a créé plus de 26 400 notices sur la base SIGILLA dont 11 300 empreintes individuelles de sceaux.

Pour en savoir plus, retrouvez-nous sur Twitter @Sigi_alsace et sur notre carnet hypothèses.

Faire un don

Contact

Au sujet de votre don

  • Fondation Université de Strasbourg
  • 2 rue Marie Hamm, Bâtiment eXplora / Nextmed
  • 67000 Strasbourg
  • 03 68 85 13 10
  • fondation@unistra.fr

Au sujet de ce projet

Notre reconnaissance

Pour tout don à la Fondation de l’Université et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, vous bénéficiez de notre reconnaissance. Nous nous engageons notamment (et avec votre accord) à :

  • vous informer sur l’impact de votre don et les avancées qu’il aura permises ;
  • vous offrir une visibilité en incluant votre nom à notre liste de donateurs annuelle.

 

Vos avantages fiscaux

La Fondation Université de Strasbourg vous délivre un reçu fiscal pour déduire votre don de vos impôts.

 Pour un don de 100 € :

Réduction fiscale

Coût réel

Impôt
sur le revenu

66 €

66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable

34 €

Impôt sur la fortune immobilière

75 €

75 % dans la limite de 50 000 €

25 €

Impôt
sur les sociétés

60 €

60 % dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires

40 €

En savoir + sur la fiscalité

Copy link
Powered by Social Snap