Professeur émérite à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, Bernard Cottret (1951-2020) était un universitaire des plus accomplis et des plus attachants pour celles et ceux qui ont eu la chance de le connaître. Sa disparition brutale nous laisse un vide immense.
Angliciste et historien, spécialiste de l’Angleterre et de la Réforme, Bernard Cottret était particulièrement attaché à Strasbourg, où il venait régulièrement – la dernière fois, pour le dévoilement des plaques commémoratives à Calvin et Martin Bucer en 2019. Auteur de plus de quarante ouvrages, de Terre d’exil. L’Angleterre et ses réfugiés, XVIe-XVIIe siècle (1985) aux Tudors (Perrin, 2019), en passant par l’Histoire de la Réforme protestante (2001) et « son » Calvin (1995) traduit en plusieurs langues, Bernard était spécialiste de la Grande-Bretagne, XVI-XVIII (Histoire de l’Angleterre : de Guillaume le Conquérant à nos jours [2007, 2011], Histoire de la Révolution anglaise : une révolution britannique [2015, 2017], La Glorieuse Révolution d’Angleterre : 1688 [2013] et de l’Amérique coloniale (La Révolution américaine [2003]) ; outre Calvin, il a écrit de nombreuses biographies, genre permettant une plus grande liberté d’écriture : Cromwell (1992), Henri VIII. Le pouvoir par la force (2005), La royauté au féminin. Elisabeth 1re, reine d’Angleterre [2009], Karl Marx [2010], ou encore Thomas More (2012). La boucle était bouclée en 2018 quand il revient à la question des Huguenots : L’Édit de Nantes. Pour en finir avec les guerres de religion (2016).
Le Professeur Bernard Cottret a fait honneur à l’université en obtenant de nombreuses distinctions : le Prix Monseigneur Marcel 1992 pour Cromwell , le Prix Budget 1997 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pour Calvin, le Prix François Millepierres de l’Académie Française 2003 pour la Révolution américaine, le Prix Pierre-Georges Castex 2006 de littérature de l’Académie des sciences morales et politiques pour Jean-Jacques Rousseau en son temps (avec son épouse Monique) et le Prix Charles Aubert Histoire 2011 pour l’ensemble de son œuvre.
Bernard Cottret était un écrivain prolifique, doublé d’un orateur hors pair. Profondément humain, l’enseignant-chercheur qu’il était aimait ses étudiants, les accompagnait, les suivait pas à pas dans leurs travaux ; ses conseils pouvaient aller bien au-delà de la sphère professionnelle. Sa voix nous manque déjà.
Il laisse derrière lui une œuvre considérable. Œuvre qu’il nous importe de pérenniser.
En hommage à sa mémoire, suivant le souhait de sa famille et de ses amis, nous vous proposons, via la Fondation Université de Strasbourg, d’abonder le Fonds Bernard Cottret qui permettra de financer des activités autour de ses thématiques de prédilection, par exemple :
Le Prix Bernard Cottret pourra être remis à l’issue d’un cycle de conférences bisannuelles ; il aidera les lauréat.e.s à publier leur thèse, participant ainsi à la reconnaissance et à la diffusion de leurs travaux. Ainsi, il contribuera à les insérer dans la vie professionnelle. Ce programme s’inscrit également dans les missions de l’Université de Strasbourg, soucieuse de l’insertion de ses jeunes diplômé(e)s.
Ce Prix est ouvert à l’ensemble des jeunes diplômé.e.s d’une université française, ayant achevé leur thèse de doctorat en Études anglophones, Histoire et Sciences religieuses.
La sélection se fait à partir de la remise d’une copie de la thèse soutenue, accompagné d’un CV et d’un projet professionnel. Cette bourse d’un montant de 1500 € est délivrée au minimum tous les deux ans. L’appel à candidatures se fait en fin d’année civile. La bourse est attribuée à la rentrée universitaire, à l’issue du cycle de conférences annuelles, suite à la délibération du jury.
Pour tout don à la Fondation de l’Université et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, vous bénéficiez de notre reconnaissance. Nous nous engageons notamment (et avec votre accord) à :
La Fondation Université de Strasbourg vous délivre un reçu fiscal pour déduire votre don de vos impôts.
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